Êtes-vous un enfant de la région ou l’avez-vous choisie par la suite?
Ma grand-mère vient d’ici, et travailler sur l’exploitation est une histoire de famille. Nous sommes actuellement la 3ème génération qui exploitons les sols à Icogne et c’était une évidence pour moi de continuer dans cette voie.
Quels sont vos centres d’intérêts? Sont-ils liés de près ou de loin à votre métier?
Oui, mes centres d’intérêt ont toujours été liés à la nature, que ce soit le ski ou la randonnée.
Qu’est-ce qui vous a mené à travailler à l’Essencier? Qu’y faites-vous et qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier?
J’apprécie le contact avec la nature, le fait de pouvoir façonner les paysages avec un produit incroyable qu’est la plante médicinale qui contient de nombreux bienfaits. Nous ne nous contentons pas de la faire pousser, mais la transformons: que ce soit en bonbons pour Ricola, en cosmétique pour Weleda, ou en huile essentielle. C’est incroyable de faire pousser une plante qui a de nombreuses vertus et que nous partageons avec le monde sous plusieurs formes.
Quelle est la spécificité de l'Essencier? Qu’est-ce qui distingue votre entreprise familiale des autres?
Comme dit précédemment, c’est une histoire de famille, et cela fait maintenant 25 ans que nous produisons des plantes médicinales. Nous faisons de la production de plante: que nous vendons comme plante sèche (pour Ricola et les herbes du Grand St-Bernard), nous travaillons l’huile essentielle, que nous vendons à certaines boîtes de cosmétique et nous faisons également de la vente directe chez nous. Nous avons aussi un nouveau projet: nous travaillons avec des boulangers valaisans et faisons des rotations de cultures avec des céréales anciennes. Nous cultivons par exemple du seigle ou du blé de Lens. Ce nouveau projet permet d’utiliser les sols pour remettre cet héritage de céréales anciennes au goût du jour.
Que pouvez-vous nous dire sur l’histoire derrière votre entreprise et vos produits?
Mes grands-parents ont toujours utilisé la plante médicinale pour se soigner, c’est donc une histoire qui est dans mes gênes. Mon père a mis les premières cultures de plantes pour Valplantes, puis quand je suis arrivé, nous sommes passé en BIO et nous avons développé ce secteur.
Au travers de votre entreprise et vos produits, que cherchez-vous à apporter à vos clients?
Nous cherchons à offrir des produits de qualité, tout en offrant la traçabilité de toute la chaîne: de la graine, puis le planton, jusqu’au produit fini. En tant qu’artisans, nous essayons de montrer toute l’étendue de notre travail, toute la chaîne, de la culture au produit fini. Par exemple, quand les gens viennent en visite à la distillerie, ils peuvent voir où la plante pousse. Dans ce milieu de l’aromathérapie, puisque que ce sont des produits assez demandés, de nombreuses personnes recherchant le profit coupent les huiles, faisant ainsi des produits de bien moins bonne qualité.
Comment avez-vous vécu cette période particulière liée à la crise Covid? Avez-vous été affecté? Comment avez-vous dû vous adapter?
A cause du confinement, le personnel a dû rester à la maison. J’ai donc travaillé avec ma femme et même mis les enfants à contribution. Nous avons travaillé tous les jours pour répondre à la demande afin de fournir les pharmacies qui étaient en rupture de stock, dû à la forte demande d’huiles essentielles (huiles pour système immunitaire). Nous avons pu continuer à travailler, car nous sommes considérés comme droguerie. Aussi, la demande sur notre shop en ligne a doublé voire triplé. Nous avions plus de boulot, mais moins de personnel. Nous avons donc dû nous organiser différemment. Nous avons même été impactés par la Covid aux États-Unis, car Ricola y a beaucoup vendu de bonbons citron-mélisse, et par conséquent, nous avons eu une plus grosse demande pour fournir les plantes nécessaires.
Quel est votre endroit préféré à Crans-Montana, votre secret spot? Avez-vous une bonne adresse à partager?
J’adore la colline du Châtelard surplombée par le Christ-Roi, car c’est un environnement qui peut ressembler à des zones de Haute Provence, c’est une zone très sèche.
Avez-vous une anecdote liée à Crans-Montana, quelque chose de marquant sur votre relation avec cette région?
Quand j’étais jeune, j’ai fait un apprentissage d’ébéniste. Dans ce cadre, j’ai fait le carnotzet de Roger Moore. C’était une fierté de dire que j’y ai participé!
Qu’est-ce que vous souhaiteriez voir se développer à Crans-Montana?
Des magasins de producteurs de la région qui pratiquent la vente directe de produits, afin de mettre plus en avant les produits locaux. Car nous avons beaucoup d’agriculteurs de la région de Crans-Montana qui font beaucoup de choses, avec des produits bien spécifiques, tout cela aux abords d’une zone touristique qui touche beaucoup de monde. Cela permettrait de présenter et vendre les produits du terroir aux touristes.
