Êtes-vous un enfant de la région ou l’avez-vous choisie par la suite?
Né à Gstaad, j’ai fait des études de droguerie à Neuchâtel. Je suis venu à Crans-Montana en 1959 et m’y sentant bien, je ne suis jamais reparti, car j’apprécie particulièrement la vie ici, plus qu’en plaine.
Quels sont vos centres d’intérêts? Sont-ils liés de près ou de loin à votre métier?
Je m’intéresse naturellement aux plantes médicinales et toutes leurs utilisations. J’ai également une très grande passion pour les chemins de fer, c’est pourquoi j’ai créé avec des amis la Fondation Suisse des Trains Miniatures à Montana, que je préside. J’ai également une passion pour la musique: j’ai joué dans des ensembles folkloriques et cela fait depuis 1972 que je suis membre actif de la fanfare l’Echo des Bois de Crans-Montana.
Vous travaillez pour la Droguerie de la Résidence. Qu’est-ce qui vous y a mené et qu’est-ce qui vous passionne dans ce que vous y faites?
C’est mon grand-père maternel qui m’a proposé de m’intéresser au métier de droguiste. Lorsque j’ai terminé ma formation à l’Ecole suisse de droguerie, j’ai repris les locaux de la pharmacie paternelle qui a déménagé à Grand-Place à Crans. C’est une profession passionnante qui touche à un grand nombre de domaines: la santé, le cosmétique, les soins du corps mais aussi tout ce qui a trait à la mère et l’enfant. Dans notre droguerie, on y trouve médicaments, plantes sous toutes leurs formes, tisanes, huiles essentielles, teintures, spagyrie ou encore homéopathie, soit plus de 10'000 articles, et tout cela à un seul endroit.
Quelle est la spécificité de votre entreprise et qu’est-ce qui la distingue des autres selon vous?
Ce qui a commencé en tant qu’entreprise familiale s’est développé en SA avec l’arrivée de Dominique Mommer, droguiste et enfant du pays. Nous sommes indépendants et fiers de le rester! A l’écoute de nos clients, nous les conseillons et nous nous démenons pour dénicher des produits parfois introuvables. Cette année, nous fêtons (déjà!) nos 50 ans d’existence et nous sommes fiers que la troisième génération de certaines familles nous accorde encore leur confiance!
Quelle est l’histoire derrière votre entreprise, vos produits?
À l’époque, on parlait peu de médecine naturelle, mais c’était un domaine qui m’a tout de suite beaucoup plu et que je souhaitais mettre en avant. Avec une équipe de droguistes en Valais, nous avons suivi de nombreux congrès et avons organisé en 1973 une conférence de plus de 1’000 personnes à Sion avec le Dr. Valnet, un des pères de l’aromathérapie moderne. Avec lui, nous organisions des nuits de travail où on l’écoutait, on échangeait et on prenait des notes. À partir de là, j’ai préparé de nombreux mélanges d’huiles essentielles et j’ai obtenu très vite d’excellents résultats.
Au travers de votre entreprise et vos produits, que cherchez-vous à apporter à vos clients?
Nous prenons le temps d’écouter et de comprendre les inquiétudes des gens et nous leur apportons un conseil gratuit. Grâce à notre service et l’attention particulière que nous leur portons, nous instaurons une relation de confiance et créons des liens.
Comment avez-vous vécu cette période particulière liée à la crise Covid? Comment avez-vous dû vous adapter?
C’était une toute nouvelle aventure: le confinement, la recherche de masques et de désinfectants. Nous avons fabriqué du désinfectant jusqu’à ce que l’alcool lui-même soit introuvable. Heureusement, la solidarité des droguistes et pharmaciens valaisans ont permis d’affronter cette pandémie et ses défis, et de répondre aux différentes demandes. Tous ensemble, chacun à son échelle, nous avons pris les mesures nécessaires pour que nous puissions traverser cette période le plus sereinement possible.
Qu’est-ce qui vous motive à travailler à Crans-Montana et qu’est-ce qui fait sa force?
C’est une magnifique station avec un ensoleillement maximal, où l‘on peut se retrouver dans la nature en moins de 10 minutes, et à deux pas de tout (épicerie, boulangerie, kiosque, etc). J’aime travailler à Crans-Montana, car comme dans chaque station, il y a des périodes d’affluence et des périodes plus calmes, les clients viennent et repartent. Aussi, c’est un endroit facile d’accès, on peut y venir et partir quand on veut, grâce à ses nombreuses routes, ses bus et le funiculaire, d’autant plus que nous ne sommes pas en zone d’avalanche et n’avons pas de cours d’eau qui traverse la station pour empêcher l’accès.
Quel est votre endroit préféré à Crans-Montana, votre secret spot?
Sans aucun doute le musée de la Fondation Suisse des Trains Miniatures, qui retrace 150 ans d’histoire des chemins de fer suisses, avec plus de 1300 modèles réduits.
Quel est votre meilleur souvenir à Crans-Montana, qui vous a marqué?
Les pistes de bob à Plan Mayen et à Montana. L’une d’entre elles était extraordinaire et plutôt difficile, avec des virages relevés, dont un «S» juste avant l’arrivée. Il existe une célèbre photo qui illustre un bob suspendu à un sapin! Je suis un peu nostalgique, car le bob sur glace est arrivé, et le bob sur neige a disparu, tout comme la pratique du skijöring ou le tremplin de saut à ski à Vermala.
Qu’est-ce que vous souhaiteriez voir se développer à Crans-Montana?
Je rêverais d'avoir un transport rapide et facile dans la station, comme par exemple le fameux monorail de l’expo 64 ou le train suspendu de Wuppertal, un métro génial suspendu au-dessus des rues!
